Aimer en toute liberté : hier, aujourd’hui et demain

L’homosexualité est un phénomène naturel qui existe depuis l’aube des temps et qui, au gré des normes et des coutumes de chaque société, a été parfois approuvé ou condamné tout au long de l’histoire.

De Alessandra Ivaldi / 22.12.2020

Achille et Patrocle

Dans l’Antiquité, la bisexualité était socialement acceptée. Examinons par exemple, le berceau de la civilisation occidentale, à savoir, la Grèce antique.  L’attitude des Grecs à l’égard de cette pratique se reflète dans leur mythologie. Diverses divinités ont eu des relations homosexuelles avec leurs amants mortels. Selon la légende, Zeus aurait enlevé le fascinant Ganymède, dont il était tombé amoureux. Dans l’Iliade, Achille souffre de la mort de Patrocle, son amant, tandis que le héros Héraclès aime le jeune Iolaos.

Quant au monde réel, on ne peut omettre de mentionner le Bataillon sacré de Thèbes, un corps d’élite de guerriers composé de couples d’hommes unis par une histoire d’amour. Cela permettait d’instaurer une forte solidarité entre les soldats et un sentiment d’appartenance, ce qui représentait l’une des plus grandes forces de cette unité célèbre.

Oscar Wilde

La situation a changé au Moyen Age, quand l’homosexualité a commencé à être condamnée et sévèrement réprimée. Cette attitude a persisté également pendant les siècles suivants. Il suffit de penser aux nombreux cas d’artistes persécutés à cause de leur orientation sexuelle. Oscar Wilde, par exemple, a été jugé et condamné à deux années de travaux forcés pour cette raison, un événement qui marqua profondément les derniers jours de sa vie.  

Ainsi, pendant des siècles, on a considéré l’homosexualité comme étant soit un crime, c’est-à-dire une déviance dangereuse pour le reste de la société, soit une maladie. Ce n’est qu’au début des années 50 que la recherche, menée aux Etats-Unis et connue sous le nom du rapport Kinsey, enquêta sur le comportement sexuel et les fantasmes d’un large échantillon d’hommes et de femmes à partir d’un questionnaire anonyme. Les résultats du rapport révélèrent que les orientations homosexuelles étaient beaucoup plus répandues dans la population adulte américaine qu’on ne le pensait auparavant.  

Cependant, il a fallu encore plusieurs dizaines d’années avant que l’OMS (Organisation mondiale de la santé) retire l’homosexualité de la liste des maladies mentales et la définisse comme une « variante naturelle du comportement humain ». Cet événement mémorable eut lieu en 1990. Il est célébré chaque année le 17 mai lors de la Journée internationale contre l’homophobie et la transphobie.

De nos jours, nous sommes en mesure de mieux comprendre comment notre point de vue sur l’orientation sexuelle dépend de son contexte historique et culturel.

Néanmoins, la route est encore longue. En fait, la liberté de suivre son orientation sexuelle n’est toujours pas reconnue et garantie dans tous les pays du monde. Même sur notre propre continent, nous ne pouvons nous empêcher d’observer comment la communauté LGBTI est parfois traitée différemment du reste de la société. Ses droits ne sont pas reconnus de la même manière dans tous les pays européens. Mais il ne faut pas désespérer, il y a aussi des signes positifs, comme l’existence de l‘intergroupe LGBTI du Parlement européen. Ce dernier est composé de membres du Parlement européen de différents partis et son but est de défendre les droits de la communauté LGBTI, de surveiller les activités des pays de l’UE et de promouvoir des initiatives dans ce domaine. Il compte actuellement 151 membres, ce qui signifie qu’il constitue l’intergroupe le plus nombreux parmi les 27 que comptent le Parlement européen.  

Pour toute information complémentaire sur le sujet, je vous recommande de consulter le site suivant : https://lgbti-ep.eu/

Auteure

Alessandra Ivaldi (Italie)

Langues : Italie, anglais, allemand, français

L’Europe est... un héritage culturel.

site web: https://iva1794.wixsite.com/home

Traductrice

Danielle Kramer (France)

Études / travail : langue anglaise, enseignement et animation d’ateliers consacrés à l’apprentissage des langues et à la pratique de la lecture.

Langues : français, anglais, hébreu, et allemand; japonais, russe et grec moderne élémentaires

L’Europe… c’est une mosaïque de langues et de cultures encore à découvrir.

Author: alessandra

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